Quels sont les carburants alternatifs ?
La diminution des gaz à effet de serre étant au cœur de la préoccupation de tous les pays, l’Europe encourage l’exploitation et la distribution des carburants alternatifs sur les différents territoires. Les entreprises œuvrant dans le transport routier font partie des plus gros consommateurs. Les camions de ces opérateurs économiques dégagent près de 1/5 des carbones émis en Europe.
Disposer des stations de distribution de carburants alternatifs représente la meilleure solution pour les enseignes qui possèdent des flottes privées. Qu’il s’agisse de B100, de XTL ou de HVO, ces derniers sont parfaits pour remplacer les fiouls classiques à base d’énergie fossile. L’installation des bornes sur le circuit des poids lourds devient incontournable pour les entreprises. Ces stations facilitent le ravitaillement de leur cargaison. Si le conseil et le Parlement de l’Union européenne recommandent la mise en place des stations en hydrogène tous les 200 km et des bornes électriques tous les 120 km, les opérateurs ne doivent pas s’en contenter. L’idéal pour eux est de posséder leurs propres dispositifs pour pouvoir travailler sereinement, dans le respect de l’environnement.
Qu’est ce que le HVO (Hydrotreated Vegetable Oil) ?
Le HVO ou l’huile végétale hydrotraitée se trouve au top des carburants alternatifs qui pourraient, sur le long terme, devenir la clé pour réussir la transition énergétique. Pour faire simple, il est ici question de biodiesel produit à partir de graisses, d’huiles résiduelles (utilisées en cuisine par exemple) et de déchets organiques.
La fabrication du HVO table sur le processus d’hydrogénation qui se déroule en deux phases distinctes. Les matières de base, biologiques et renouvelables, sont placées à très haute température, à 300 °C. Après cette saturation de l’hydrogène, le produit obtenu est modifié pour avoir la structure chimique du carburant désiré. Chaque étape est judicieusement contrôlée pour que le résultat respecte la norme EN 15940.
Ce gazole de synthèse durable et propre peut être emmagasiné pour une très longue période, étant donné que l’oxygène est complètement éliminé. Son autre grand atout est sa compatibilité avec les moteurs diesel classiques qui roulent avec les ressources fossiles. Aucune adaptation en particulier n’est nécessaire, il suffit de procéder au ravitaillement et de circuler.
Néanmoins, le coût élevé de ce carburant alternatif peut être le frein à son utilisation à grande échelle. Dans tous les cas, les entreprises doivent revoir leur charge et étudier l’adaptation de ce tarif dans le calcul de leurs services et de leurs produits. Le prix à la pompe s’explique en grande partie par la cherté de sa production.
En savoir plus : Qu’est-ce que le HVO ?
XTL élaboré suivant la technique Fischer-Tropsch
Le XTL (Fischer-Tropsch to Liquid) est un biocarburant obtenu à partir des gaz naturels transformés pour obtenir du gazole liquide. Ce produit synthétique semble disposer des mêmes caractéristiques que les fiouls à énergie fossile. Cette similarité n’a pourtant rien de bien comparable en matière d’émission de carbone. Ce gazole vert ne dégage quasiment pas de gaz à effet de serre.
Par ailleurs, le XTL est compatible avec les moteurs diesel de certaines marques. C’est pourquoi son utilisation par les transporteurs routiers est incitée par l’État. L’installation de postes privés pour le ravitaillement, dans les enceintes des opérateurs ayant les capacités de stockage nécessaires, est confortée. Mais désormais, le XTL peut être distribué en station-service depuis le 26 juin 2024. Afin d’aider au mieux les opérateurs, la liste des véhicules roulant avec ce biocarburant a été publiée dans le Journal Officiel du 6 juillet 2024. D’ailleurs, ces marques et leurs voitures sont répertoriées chez les stations-service qui vendent le XTL.
B100, le carburant entièrement végétal
B100 est un carburant alternatif produit 100 % avec du colza. Il représente l’une des meilleures options pour les flottes captives et s’inscrit même dans les termes de la loi de transition énergétique. La qualité de ce biodiesel (pour l’initiale B) est assurée, puisque sa production locale est certifiée et les matières premières exploitées (colza) peuvent être tracées. Effectivement, ces dernières proviennent des agriculteurs français. Tout le procédé de fabrication se déroule dans le respect de la directive de l’Union européenne.
B100 est composé d’EMAG (esters méthyliques d'acides gras) utilisables par les poids lourds à moteur diesel ayant la norme EN14214. Généralement, les véhicules compatibles ont plus de 3,5 tonnes, ce sont généralement des engins de chantier, des bus, des cars et des camions.
Les opérateurs économiques qui disposent de ces véhicules peuvent confier la mise en place de bornes ou de stations aux experts, tels que MP Services, et réduire de manière considérable l’empreinte carbone de leurs activités de transports routiers.
Les véhicules Euro I à V fonctionnent normalement avec B100, sans qu’il y ait de modification à faire. Sinon, les poids lourds à la norme de pollution Euro VI peuvent subir une intervention pour être compatibles. La manipulation s’agit du « retrofit » que les spécialistes peuvent réaliser. Aussi, les véhicules neufs qui sont originellement homologués B100 roulent avec ce carburant alternatif.